Discontrol Party #3

 

Source du texte : Ensadlab

Dispositif festif interactif conçu et réalisé sous la direction de Samuel Bianchini (EnsadLab), avec les lives & dj-sets de Rebeka Warrior, Candie Hank, Retrigger, Front de Cadeaux, Mr Marcaille, WR2OLD, dans le cadre de “Nous ne sommes pas le nombre que nous croyons être”, événement de la Chaire arts et sciences de l’École Polytechnique, de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs – PSL et de la Fondation Daniel et Nina Carasso, et du festival de danse “Faits d’hiver”.

Discontrol Party est un dispositif qui fait se rencontrer deux mondes : celui des technologies de surveillance les plus évoluées et celui de la fête. Piste de danse, salle de concert et de spectacle sont aménagées pour être aussi bien sous les feux des projecteurs que d’un puissant dispositif de contrôle informatisé (vision par ordinateur, RFID-UWB, caméra infrarouge, face detection, identification, IoT, traçabilité, géolocalisation indoor, interaction via smartphones, BLE, etc.). La grande salle de micadanses devient, le temps d’une nuit, un night-club aménagé en salle de contrôle : loin des effets de lumières ou autre vijaying, le public, tout en faisant la fête, est confronté aux multiples visualisations du système informatique qui l’observe et tente de l’analyser.
Tel un jeu à l’adresse d’un groupe ou un “Beta Testing” à grande échelle, le défi est ici annoncé : comment, par l’activité festive, déjouer le système, l’entraîner dans la confusion, et, pourquoi pas, le faire buguer ? Car, ici, le public est invité à une fête dont le “monitoring” du dispositif sur lequel il agit lui est donné à voir : les cartographies et listing de ses déplacements et comportements, leur tentative d’interprétation, les images brutes des caméras de surveillance, les mêmes transformées pour et par l’analyse automatique, la représentation des activités du système informatique, les visualisations sur lesquelles il est possible d’agir via smartphones …

Les musiciens de cette Discontrol Party incarnent différents pans historiques du militantisme sur le dancefloor  : CANDIE HANK (Berlin) et son électro mutante et déjantée qui flirte avec le punk et le breakcore  ; REBEKA WARRIOR, chanteuse des duos Sexy Sushi et Mansfield ; TYA, prêtresse freak de l’amour, la révolte et la décadence  ; VERONICA VASICKA (New York / Minimal Wave), incarnation des musiques électroniques obscures des années 70-80  ; FRONT DE CADEAUX, duo italo-belge militant de la fête au ralenti aka New Beat et des disques joués à la bonne mauvaise vitesse  ; MR MARCAILLE, Capitaine Cavern des temps modernes et son show stupéfiant qui fait le lien entre death metal et actionnisme  ; et enfin WR2OLD, fashionistas naturistes dans leur première performance live mondiale.
Ces musiciens et performeurs sont des expérimentateurs, des provocateurs. On peut leur faire confiance pour profiter de manière jubilatoire, voire en cascadeurs, du dispositif Discontrol, et inciter les spectateurs à en faire autant !

Projet développé dans le cadre du groupe de recherche Reflective Interaction d’EnsadLab, laboratoire dirigé par Emmanuel Mahé, École nationale supérieure des Arts Décoratifs, PSL Research University, Paris